Vincent SCOTTO
(1874 - 1952)
Vincent Baptiste SCOTTO est né le 21 avril 1874 à Marseille, fils de Pasquale SCOTTO D'ANIELLO et Antonia INTARTAGLIA, tous les deux natifs de Procida.

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Son père, charpentier, travaillait aux carénages du Pharo à Marseille.

Dès l’âge de 7 ans, Vincent acquiert sa formation musicale une guitare à la main. Autodidacte, il étudie cependant les bases de solfège chez les frères Maristes. A 12 ans, il revendique le titre de « guitariste pour noces et banquets ». Il exerce plusieurs métiers en même temps : ébéniste, livreur.

En 1895, le comique troupier Polin, en tournée dans le Midi, remarque sa chanson franco napolitaine, le « Navigatore », sur des paroles de Villard. Polin demande à Christiné de nouvelles paroles « La petite Tonkinoise » est née. Elle va séduire la France et bientôt le monde entier.

Le 10 octobre 1896, il épouse Marguerite, Alexandrine Monier. Deux ans après, naît Antoinette, fille unique du couple, qui se mariera le 20 novembre 1923 avec le chanteur Henri Allibert, dit « Alibert ».

Ce n’est qu’au printemps 1906, après la mort de sa mère, que Vincent se décide à monter à Paris, où il vit quelques mois difficiles. Le succès arrive avec « Ah ! si vous voulez de l’amour » et ne le quittera plus au cours des décennies suivantes.

On lui attribue 4000 chansons, 60 opérettes et 200 musiques de films.

Dans la chanson, on citera quelques titres : « J’ai deux amours » (Joséphine Baker), « Prosper » (Maurice Chevalier), « La trompette en bois » (Milton), « Marinella » (Tino Rossi), « Le plus beau tango du monde » (Alibert) …

Vincent Scotto compose la plupart des musiques de films de Marcel Pagnol. Il interprète même l’un d’entre eux « Joffraï ».

Au cours des années 30, il compose la plupart des opérettes marseillaises, toutes créées par Alibert : « Un de la Canebière », « Au pays du soleil », « Arènes joyeuses », « Trois de la marine ».

Dans les dernières années de son existence, à la demande de Henri Varna, il se tourne vers l’opérette à grand spectacle. En 1948, c’est « Violettes impériales », l’un des plus grands succès d’après guerre, en 1950 « La danseuse aux étoiles ».

Vincent Scotto meurt à Paris, le 15 décembre 1952, un an avant la création de son dernier ouvrage « Les Amants de Venise ». Cette trilogie totalisera, entre 1948 et 1967, plus de 3500 représentations à Mogador (dont près des 3/4 chantées par Marcel Merkès).

Vincent Scotto est inhumé au cimetière St Pierre de Marseille, aux côtés de son gendre Alibert.

  • Pour en savoir plus :

Vincent Scotto, figlio di Procidani Marsigliesi, scrisse musical e canzoni per i più grandi interpreti francesi  (ProcidaOggi - juillet 2010)

Article réalisé par Gaby LUBRANO LAVADERA & Jean-Marie DUFOUR - février 2005.

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